David Golder / Irène Némirovsky

David Golder / Irène Némirovsky.- Paris : Grasset, 1929.


Citations d'Irène Némirovsky. Conseils de lectures de l'œuvre d'Irène Némirovsky : Le Bal ; Les Vierges et autres nouvelles.


Autrice russe, née en 1903 dans une famille bourgeoise qui en 1918, durant la Révolution est recherchée et doit fuir son pays.
La famille Némirovsky émigre en France, où Irène, étudiante en Lettres à la Sorbonne, écrira un premier livre Le Malentendu en 1923, et comme deuxième roman, David Golder qui fut un chef-d'œuvre immédiat, et fut porté à l'écran en 1931 par Julien Duvivier.

Cette histoire met en scène un homme d'affaires, David Golder, dont le vœu le plus cher est d'accroître sa fortune. Sa femme et sa fille sont cupides et intéressées et n'attendent de lui que de pouvoir vivre selon un niveau de vie élevé et de dépenser l'argent qu'elles lui soutirent chaque jour.

De son côté, David Golder n'a qu'une faille : l'amour qu'il porte  à Joyce, sa fille. Il ne sait rien lui refuser, sa beauté et l'intérêt qu'elle semble lui porter flattent son ego.

Malheureusement, la maladie frappe brutalement David Golder d'une angine de poitrine, qui l'empêche de travailler, ce qui va mettre à jour toutes les bassesses et mesquineries des femmes qui l'entourent.

Sa fille l'abandonne pour voyager avec son amant et amoureusement dépenser l'argent paternel qu'elle a emporté. La femme de David Golder vend les meubles de son logement pour récupérer ce  qui peut l'être avant qu'il ne trépasse.
Epuisé, condamné, David Golder se relèvera pour une dernière fois gagner de l'argent.

David Golder a des relents du Père Goriot de Balzac, dans le désamour qu'ils subissent et dans le rôle qu'ils occupent de vache à lait pour leur progéniture.
Cependant, Golder n'a pas la bonté du Père Goriot, ni sa naïveté, puisqu'il reste le premier appâté par l'odeur de l'argent qui signera pourtant son arrêt de mort.

Deuxième texte d'Irène Némirovsky, où les personnages antipathiques à première vue, sont plus vrais que nature, en apparaissant plus vivants et réels que des personnages de roman, par leurs traits de caractères si humains, leurs paradoxes, leurs mesquineries, leurs jalousies, mais aussi leurs désillusions.

Femme au destin tragique, Irène Némirovsky a été et reste une grande écrivaine. Ses portraits sont magnifiques ! A lire ou à relire !

ⓒ Véronique Meynier, le 17/09/2022.


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