Mourir : roman / Arthur Schnitzler
Mourir : roman / Arthur SCHNITZLER.- Paris : Stock,
1986. 120 p.
Citations disponibles sur : http://citations-auteurs.blogspot.fr/2013/06/arthur-schnitzler-1862-1931.html
Nouvelle courte qui commence par une histoire d’amour et prend un virage inattendu.
Félix et Marie sont amoureux et
la maladie qui s’immisce dans leur histoire va radicalement la transformer.
Lui se sait condamné. Il en garde
le secret et finit par le dévoiler à sa compagne, le poids en étant trop lourd.
Marie sent également que quelque
chose est arrivé, ne reconnaissant plus cet homme qu’elle aime tant et ne
comprend plus tout à fait. Elle le sent soucieux et désire lui alléger sa
peine.
L’aveu tombe comme un couperet.
Marie est bouleversée, désespérée.
Survivre à son amour lui paraît
impossible, insupportable. Dans l’émotion, choquée par cette annonce si
terrifiante, elle tient des propos excessifs et assure à Félix qu’elle l’accompagnera
dans la mort.
Celui-ci fait d’abord preuve de
bon sens et de véritable amour ; s’il ne lui reste que quelques mois à
vivre, Marie a toute la vie devant elle et son souhait est qu’elle soit
heureuse avec ou sans lui. Il l’aime profondément, et son bonheur à elle doit
être total.
Mais Félix s’affaiblit de jour en
jour, la maladie devenant la plus forte.
Il ressent que la mort n’est plus
un concept abstrait. La mort le guette, le veille et l’attend.
A la première occasion, elle l’emportera
dans un monde lointain et où il demeurera à jamais seul.
L’esprit de Félix chavire en même
temps que son corps s’affaiblit.
Sont oubliées ces paroles à l’être
aimé que l’on espère heureux et apaisé.
Ce qui compte maintenant c’est ne
de jamais être seul. Il lui est intolérable d’imaginer que Marie puisse un jour
sourire, rire, aimer quand il ne sera plus, encore moins aimer un autre homme.
Dans l’épreuve de la souffrance
et de ses derniers jours, Félix VEUT que Marie parte avec lui quand le jour
fatidique fera son entrée. Elle-même lui a promis. Cette promesse qu’elle lui a
faite, elle devra la tenir.
Ce qui le rassure, ce qui lui
permet de supporter ce départ, c’est cette idée de partir accompagné.
Marie, loin de ses premières
pensées intenses et faites de seules émotions, veille jour et nuit le malade,
mais finit par espérer d’en être libérée, et de retrouver une joie de vivre.
Nouvelle qui se termine en
huit-clos, dans une chambre où l’atmosphère est lourde, viciée par ces viles pensées
qui créent un climat de crainte et de malaise.
Nouvelle noire dont le parcours
dévie très vite, d’une banale histoire de cœur à une analyse des perversions et
médiocrités humaines.
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