L'invention de la solitude / Paul Auster
L’invention de la solitude / Paul Auster.
Arles : Actes Sud, 1992.
S’il ne fallait garder qu’un seul roman de Paul Auster, ce serait sans aucun doute cette autobiographie, à l’origine de son oeuvre. A la mort de son père, Auster ressent une obligation, celle de brosser le portrait de cet homme, pour ne pas le rayer trop tôt de la carte des souvenirs.
Son père, distant, absent, a toujours été une énigme. Cette invention de la solitude, devient dès lors la quête du Père, quête éperdue et nécessaire. Paul Auster s’absorbe dans la contemplation de vieilles photographies inconnues, découvre un terrible secret de famille, qui lui permet d’entrer enfin en contact avec son père.
Ce travail de mémoire exhume une double blessure : celle de l’enfant qui n’a pas reçu son lot d’amour paternel, celle de l’adulte, convaincu qu’il doit sauver ce père de l’oubli par l’hommage qu’il lui rend en écrivant sa vie, alors qu’il prend conscience que cet espoir est vain, dans la mesure où l’écriture aura bientôt une fin.
L’écriture de Paul Auster est ici épurée, sans aucune fioriture. De ce premier livre, sûrement le plus intime, jaillira les sources d’inspiration d’Auster pour de nombreux romans à succès. Paradoxalement, ce premier roman est le plus abouti, le plus sincère, et signe l’oeuvre majeure de son auteur.
La beauté et la simplicité de ce texte sur des thèmes universels : le deuil et la relation paternelle le rendent accessible à tout type de lecteur.
Son père, distant, absent, a toujours été une énigme. Cette invention de la solitude, devient dès lors la quête du Père, quête éperdue et nécessaire. Paul Auster s’absorbe dans la contemplation de vieilles photographies inconnues, découvre un terrible secret de famille, qui lui permet d’entrer enfin en contact avec son père.
Ce travail de mémoire exhume une double blessure : celle de l’enfant qui n’a pas reçu son lot d’amour paternel, celle de l’adulte, convaincu qu’il doit sauver ce père de l’oubli par l’hommage qu’il lui rend en écrivant sa vie, alors qu’il prend conscience que cet espoir est vain, dans la mesure où l’écriture aura bientôt une fin.
L’écriture de Paul Auster est ici épurée, sans aucune fioriture. De ce premier livre, sûrement le plus intime, jaillira les sources d’inspiration d’Auster pour de nombreux romans à succès. Paradoxalement, ce premier roman est le plus abouti, le plus sincère, et signe l’oeuvre majeure de son auteur.
La beauté et la simplicité de ce texte sur des thèmes universels : le deuil et la relation paternelle le rendent accessible à tout type de lecteur.
L’écriture soignée et fluide rend la découverte de ce texte très agréable.
(c) Véronique Meynier, 16/08/2012
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