Mon acrobate / Cécile Pivot
Mon acrobate / Cécile Pivot.- Paris : Calmann-Lévy, 08/2022, 251 p.
Citations de Cécile Pivot.
Autre conseil de lecture de Cécile Pivot : Lire, coécrit avec Bernard Pivot.
Etienne, le père, est parti de l’appartement. Toujours très
amoureux d’Izia, mais qui n’est pas parvenu à faire se relever sa femme, qui
chaque jour n’a besoin que de se réfugier dans la chambre de Zoé, où elle s’enferme
pour penser à sa fille disparue, dont chaque objet lui rappelle un souvenir.
Cette chambre restée intacte est sa manière de rester en vie,
de respirer l’odeur de sa fille, et de supporter un peu la douleur de son
absence.
Mais un jour Izia a besoin de sortir, de marcher, d’activité.
Et elle pense à un drôle de métier. Aider les endeuillés à se séparer, à trier
les objets de leurs morts. Izia va développer une activité professionnelle :
vider les appartements et les maisons des défunts.
Ce qu’elle n’envisage pas une seconde pour la chambre de Zoé
va devenir son quotidien. Sa raison de se relever, de vivre à nouveau.
Et face à ses déménagements fatigants, où la charge physique
est épuisante, elle va recruter Samuel, 22 ans, qui va devenir son collaborateur.
Mon acrobate est un roman touchant, d’une petite fille au
destin fracassé, dont la vie de ses parents, traumatisés, devra trouver un
nouveau mode d’emploi pour réussir à appuyer sur le bouton du premier jour du
reste de leur vie, une deuxième vie, orpheline de leur fille.
Mon acrobate est un roman tendre d’un amour inconditionnel,
inaltérable, infini pour son enfant, vivant, ou bien mort.
Et un roman tendre de relations humaines, amicales ou
amoureuses, dont la force dépend des acteurs, de leurs expériences, de leurs
ressemblances dans les difficultés rencontrées.
Cécile Pivot a une plume sensible et vive. Elle parvient à
rendre à Zoé, petite fille morte à huit ans, toute la vie, vivacité, douceur,
sagacité, pour brosser au lecteur un portrait d’une enfant enjouée,
particulière, au caractère bien personnel, une Zoé pleine de vie…
Mon acrobate fait aussi penser par certains aspects à l’essai
de Lydia Flem Comment j’ai vidé la maison de mes parents.
Même si le thème de ce roman semble sombre, et l’est
forcément puisque la perte d’un enfant en est l’objet, Cécile Pivot brosse un
portrait si lumineux de Zoé et de sa mère, que ce roman n’est pas triste, et
que le lecteur ne le lâche pas avant sa fin. Et regrette que la dernière ligne
signe la fin de cette si belle lecture.
A dévorer, à découvrir, sans attendre.
Roman enthousiasmant, bouleversant, magnifique.
© Véronique Meynier, le 21/10/2022. Article mis à jour le 23/10/2022.
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