Le Tibet sans peine : récit / Pierre Jourde
LE TIBET SANS PEINE : RECIT / Pierre Jourde.- Paris, Gallimard, 04/2008.
Citations de Pierre Jourde.
Epopée dans un territoire austère, aride et froid où le yack est la seule richesse : «on s’habille en yack, on se nourrit de yack, on se chauffe en yack, on se loge en yack» (p. 88).
Pierre Jourde relate avec un infini humour ses trois voyages au Tibet, entrepris au départ avec un ami baroudeur par envie d’inconnu, mais qui par trois fois manquent de préparation. Récit vivant où anecdotes et émotions se côtoient.
Pierre Jourde bouleversé par le paysage tibétain, sait à sa première visite qu’il reviendra. Récit de 120 pages qui se déguste très agréablement. La dérision que porte Pierre Jourde sur l’amateurisme de son voyage avec son acolyte est rafraîchissante.
Cette ironie donne de la drôlerie à une situation grave et forte d’émotion. «En fait, nous sommes partis au Tibet à peu près dans l’équipement et l’état d’esprit de deux pochards sortants du bar le soir et s’aventurant dans une rue froide. Notre niveau d’impréparation a quelque chose de forcené» (p. 20).
Pierre Jourde bouleversé par le paysage tibétain, sait à sa première visite qu’il reviendra. Récit de 120 pages qui se déguste très agréablement. La dérision que porte Pierre Jourde sur l’amateurisme de son voyage avec son acolyte est rafraîchissante.
Cette ironie donne de la drôlerie à une situation grave et forte d’émotion. «En fait, nous sommes partis au Tibet à peu près dans l’équipement et l’état d’esprit de deux pochards sortants du bar le soir et s’aventurant dans une rue froide. Notre niveau d’impréparation a quelque chose de forcené» (p. 20).
Groupe de trekkeurs, certes plus proches de touristes que de réels baroudeurs, pas dénués de courage ni de trempe, voire d’inconscience. Pierre Jourde et ses camarades marchent des heures sous une neige gelée à la recherche d’un bivouac où planter leur tente. Cette marche sans fin n’est pas qu’épuisante, elle s’avère parfois d’un danger extraordinaire, quand il leur faut, par exemple, franchir deux rives à l’aide d’un pont surplombant de 30 mètres un torrent pour visiter un monastère.
Souvenirs vivants, marche dans un environnement glacial mais magnifique qui fait «bramé comme un veau» l’auteur (p. 54) devant l’excès de beauté. «Elle n’était pas devant nous, elle se jetait sur nous. Nous étions roulés dans le sublime comme dans une vague.»
p. 41 encore : «Ce kaléidoscope épuisant de l’Inde, puis du Tibet, nous aurons beau nous y lancer de toutes nos forces, j’aurai beau m’y reprendre à trois fois, y laisser de la peau, et de la chair, je n’en connaîtrai jamais l’épaisseur de la réalité.»
Récit qui donne envie de partir pour le Tibet, pour l’Himalaya, et de simplement ajouter au voyage un surplus de préparatifs, pour que ce périple soit réellement sans peine.
(c) Véronique Meynier, le 03/07/2018
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