Autobiographie d’une courgette : roman / Gilles Paris
Autobiographie d’une courgette : roman / Gilles Paris.
J’ai Lu, 2003. 254 p.
Citations de Gilles Paris.
Icare, petit garçon de 9 ans que tout le monde surnomme Courgette, n’a pas une enfance très rose.
Icare, petit garçon de 9 ans que tout le monde surnomme Courgette, n’a pas une enfance très rose.
Son père, il n’en a aucun souvenir, il est parti à sa
naissance avec une jeune conquête. Et sa mère devenue alcoolique, le maltraite,
et ne partage que de la violence avec lui.
Elle parle à son écran de télé, crie après lui, et lui met
régulièrement «la raclée du siècle» au début pour le punir de ses bêtises, et
puis comme ça, pour rien, par mauvaise habitude, et lui se réfugie dans le
grenier pour lui échapper.
Cette existence tragique connaît un épisode encore plus
dramatique : Icare trouve un revolver dans la chambre de sa mère, joue
avec et la tue.
Un gendarme, Raymond, qui va bientôt lier une relation très
paternelle, le découvre prostré dans le grenier où il s’est réfugié, et où il
avoue que c’est lui qui a porté le coup fatal à sa mère.
Le gendarme l’emmène dans un foyer, qui sera sa nouvelle
résidence.
Il partage la chambre d’Ahmed et de Simon, et découvre
paradoxalement l’amitié, l’amour, la solidarité.
Ecrit avec beaucoup d’humour et de tendresse, ce roman est
un portrait attachant d’un enfant né sous un mauvais ciel, mais qui reprendra
goût à la vie dans un foyer, au contact d’enfants et d’adultes qui lui
redonneront du baume au cœur.
Icare, alias «Courgette» fait preuve de résilience, et
rebondit dans son existence, pour profiter enfin de la vie, et accéder au
bonheur, ce qui au début du roman, n’était pas gagné.
Ce roman parle des enfants maltraités, mal-aimés, et de leur
début de vie sombre et morbide, dans une atmosphère de peur et de repliement
sur soi.
Mais Gilles Paris rend l’histoire solaire, par la parole de
Courgette, petit garçon gai, dynamique, haut en couleur, intelligent et
sensible.
Il s’agit d’une pépite de lecture : sujet grave servi
par une écriture légère, qui permet de lire cette histoire avec une vraie
jubilation.
(c) Véronique Meynier, le 18/04/2015
(c) Véronique Meynier, le 18/04/2015
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