Petit pays / Gaël Faye

Petit pays / Gaël Faye.- Paris : Grasset, 08/2016, 224 p.




Gaby, enfant métis vit au Burundi en exil.
Sa mère a fui le Rwanda. Son père breton a choisi de vivre en Afrique.

Gaby est un enfant heureux, qui aime lire et ne se laisse pas entraîner dans les jeux de la violence de ses camarades.

La guerre conjugale qui peu à peu s’installe entre ses parents, se déroule parallèlement à la guerre du Rwanda, génocide entre Tutsis et Hutus.

Gaby, naïvement, pense qu’il a le choix. Il conserve la candeur, l’innocence de l’enfance, sa poésie, son espoir, sa joie de vivre, quand son entourage est happé par la violence historique, terrible, à laquelle aucun peuple ne peut échapper quand il a le malheur d’être né sur ses terres.

«L’année de mes huit ans, la guerre avait éclaté au Rwanda. C’était au tout début de mon CE2» (p. 63).

Ce «Petit pays» arrive à souffler du vent frais d’une enfance heureuse. Gaël Faye par des anecdotes et un style joyeux nous convainc que cette enfance burundaise a été une période qu’il a aimé.
Mais la guerre avec toutes ses horreurs finissent par rattraper l’enfant du roman, pour le marquer à vie, et trop tôt, l’exposer à la brutalité de la réalité. 

Premier roman, largement plébiscité du public et de la critique, Gaël Faye, n’est pas néophyte dans l’écriture, auteur et musicien depuis de nombreuses années.

D’ailleurs petit pays a comme origine une chanson éponyme sortie en 2012, sur l’album Pili Pili.

Même si l’auteur se défend que Gaby soit une histoire autobiographique, il est certain que des souvenirs personnels ont alimenté l’inspiration de ce roman franco-rwandais.

Ⓒ Véronique Meynier, le 03/08/2022.

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